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Les chemins de la mémoire, Vanosc - 27 mai 2009

La Résistance est singulière en ce qu’elle est une réaction patriotique ; elle est à la fois un acte de guerre et une défense. Un refus et un rejet qui sont aussi un projet de société. Son message dépasse l’événement où elle prend naissance. Il est universel et atemporel. Chaque génération peut se l’approprier ; à l’image, cette année 2009, de près d’un millier d’élèves Ardéchois de l’enseignement primaire public. La Résistance est de tous les temps. Les chemins de la mémoire, organisés par l’Union Sportive de l’Enseignement Primaire Ardèche – avec le soutien déterminé de la Fédération des œuvres laïques de l’Ardèche et de l’association Lire et faire lire – le 5 mai à Thines, le 26 mai à Vanosc, le 16 juin à Toulaud vont à la rencontre d’acteurs anonymes ou presque, sans qui rien n’aurait été possible. Le temps est venu d’aborder la réalité de la Résistance dans toute sa complexité, dans toute sa diversité, à travers ceux qui l’ont faite. Il convient, d’abord, de poser des questions simples, compte tenu des conditions de clandestinité : Que pensaient les résistants dans leur for intérieur ? Quelles étaient leurs motivations profondes ? Comment vivaient-ils ? Que pouvaient-ils ? Ensuite, il est question d’histoire. Si la mémoire lisse et simplifie, l’histoire propose la distance et la nuance. Si la mémoire sacralise, l’historien laïcise. Enfin, il paraît nécessaire de rompre avec la tendance fréquente des témoins à relire l’histoire de ces cinq années en fonction du point final de cette histoire. Il faut surprendre presque au jour le jour l’action de ceux qui refusèrent, sans prétendre à l’exhaustivité, d’ailleurs inaccessible, compte tenu de la nature essentiellement clandestine du combat résistant. Ces journées se fixent modestement de mettre en lumière quelques-uns des humbles faits et gestes des soutiers d’une gloire qui n’était pas assurée, afin de ré enchanter une page magnifique et tragique de notre histoire. Une histoire d’homme, comme l’écrit l’historien Robert Belot, à hauteur d’homme, une histoire dont les hommes sont les auteurs.

Gilbert Auzias.

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