Ce que disent nos corps
Didier Paigneau > sculptures
Hélène Marano > peintures et dessins
Elsa Ohana > gravures
Annie Sorrel > photographies
Du 5 décembre 2022 au 20 janvier 2023
VERNISSAGE 5 DÉCEMBRE à 18h30
En présence des artistes
Espace Envol - Boulevard de la Chaumette - Privas
Contact : communication@folardeche.fr
04 75 20 27 04
Nous sommes d’esprit, de sensibilité, d’âme, mais aussi de corps et de chair, cette partie essentielle de chaque être qui permet la vie. La représentation des corps a, de tout temps, été un sujet majeur dans les arts, montrés plus ou moins dénudés selon la prégnance des religions sur la société. Les grandes sculptures de nus, incarnant les divinités ou héros des Grecs et Romains, illuminent les jardins de nos villes. Il n’est qu’à parcourir les salles de nos musées pour voir, après les périodes plus pudiques du Moyen âge, XVIIe et XIXe s, la libération joyeuse des corps nus sur les toiles à la « Renaissance », au « siècle des lumières », puis chez les impressionnistes ou autres mouvements et artistes luttant contre des académismes.
Après la liberté des années 70 puis un retour en puissance des religions, nos sociétés sont agitées de questionnements et mouvements face au port de certains vêtements en signe d’appartenance religieuse.
Laïques, il nous paraît juste naturel de pouvoir présenter des œuvres qui artistiquement, sans tapage ni provocation, présentent des corps nus. L’exposition réunit quatre artistes qui à travers des formes différentes proposent leur représentation de « Ce que disent nos corps », notre part d’animalité, nos peurs, nos instincts, nos corps fantasmés, souffrants ou rayonnants…
Annie Sorrel
SCULPTURES
Didier Paigneau
Céramiste sculpteur,je façonne des personnages en argile que je cuis dans mon four à bois. Ce sont des modelages, à taille humaine, qui confrontent le spectateur à une image en miroir. Un face à face intime qui peut dérouter ou interroger sur des questions sociétales...
Avec le temps, se dessinent des thèmes de travail : « Dans ta caisse ! », « Qu'avez vous fait ? », « Au pied du mur » et actuellement « Animals ».
Ce sont, à chaque fois, des groupes constitués de cinq à huit personnages mis en scène différemment mais qui, au fond, racontent peut être toujours la même histoire…
Didier PAIGNEAU
109 rue du sac
didierpaigneau@orange.fr
Peintures et dessins
Hélène Marano J'ai commencé à peindre dans l'espoir de peindre d'après modèle.
C'est un moment précieux avec une gamme de possibles, de sensible, de sensualité.
Avec quelques outils, l'encre, le brou de noix, le fusain, les craies, la peinture, tout se passe dans l'incertitude, l'accumulation, la répétition, l'effacement, le recouvrement, un travail de cheminement infini pour arriver au plus près du corps que j'observe.
Gravures
Elsa Ohana
Elsa Ohana pratique le dessin contemporain et la gravure. Formes épurées dans le ciel de la page, portraits archipels, ses œuvres proposent des micro récits du féminin et de la mémoire. Ses recherches récentes autour de l’effacement questionnent l’estampe comme la mise en forme d'une pensée mobile qui se développe et qui connaît toutes sortes d'états, toutes sortes de « devenirs». Un système à entrées et sorties multiples où parfois les visages se devinent ou se dévoilent, jouent avec les fusions en associant empreintes, technique picturale et gravure. La gravure comme la trace laissée par le passage d’un être sur la peau de la feuille. Portraits disséminés, formes suspendues et lévitantes qui invitent le spectateur à faire l'expérience de son propre exil ou de sa propre mémoire. Un travail autour du dialogue des corps et d’une arborescence de l’intime.
Photographies
Annie Sorrel
L’exposition « Intime » explore la féminité et son imaginaire…
J’ai cherché par des flous, comme sortis des brumes, des jeux de lumière, de reflets, à partager une douceur, une interrogation,
à éveiller des rêves…
Les reflets, avec leurs fugaces superpositions de nature sur le corps, évoquent la part de naturel dans la nudité, face aux traces islamo-judéo-chrétiennes de la femme tentatrice…
Je voulais que ces nus soient un peu mystérieux, dans la douceur, le rêve, la poésie. Une sensualité pudique, fondue dans la nature…
Pour moi ce choix a aussi un côté paisiblement militant dans un monde où le corps féminin reste un enjeu de possession, soit érotisé, soit voilé, nié. Face aux tenaces préjugés de la femme inférieure voire impure (véhiculés plus ou moins par toutes les religions) je souhaite juste montrer la fragile douceur d’un corps féminin appelant le respect.
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